Qui est Corentin Blanchard ?
Promotion 2016, filière VA
Jensim (Vice-président & Responsable qualité et communication – 2013-2015)
BDE (Sénariste vidéo & Resp communication – 2014-2015)
Culturel’Mans (Perks – 2013-2016)
SPHERE (Membre 2021)
Ingénieur Capgemini Enginering – Toulouse
L'ENSIM : Qu'en penses-tu ? Qu’est-ce que l’école t’a apporté ? Quelles sont les choses qui t’ont beaucoup servi ? Ou pas du tout été utiles ?
Je garde un super souvenir de l’ENSIM ! Après deux années de prépa assez intenses, j’ai beaucoup apprécié l’école d’ingé ! Parmi les choses que l’école m’a apportées, il y a en numéro 1 les potes, même si on est tou.tes loin maintenant, on arrive encore à se revoir ! J’ai aussi beaucoup apprécié le mélange entre les communautés VAC et Info.
Dans les choses qui m’ont beaucoup servi, et les VA seront sûrement d’accord avec moi, je dirais le bouquin de Jean-Claude Pascal ! Même aujourd’hui, il reste sur mon PC pro … au cas où ! Parmi les autres cours, je pense à celui de DCV et celui des plans d’expériences qui m’ont bien plu. Dans les choses qui m’ont pas été utiles, je dirais les cours de Scilab => Faites du Python !
SPHERE : Qu’en penses-tu ?
Je pense que SPHERE est une association importante pour la vie après l’école. Je pense évidemment à la cohésion entre ancien.nes, mais aussi et surtout au fait que ça permet de se créer un réseau et donc d’être à l’écoute d’opportunités pour trouver ou changer de job. Pendant longtemps, j’ai trouvé que c’est quelque chose qui faisait défaut à l’ENSIM, c’est ce qui m’a motivé à rejoindre l’asso ! On vous prépare des jolies choses, faites-nous confiance !
Fais-nous un petit récap de ton CV : stage ingénieur, premières expériences, parcours pro...
J’ai fait mon stage 5A dans le domaine des protections auditives : l’entreprise cherchait à développer un nouveau produit, donc j’ai fait à la fois du prototypage et de l’analyse de données. D’ailleurs, de mémoire j’avais trouvé ce stage lors d’une JDA !
Mais à l’époque, mon envie, c’était l’étranger ! J’ai fait une année de VIE en Allemagne en tant qu’ingénieur simulation dans une boîte de presta. C’était très cool, mais j’ai senti mes limites d’un point de vue technique, donc je suis rentré en France pour faire une thèse avec l’espoir de m’améliorer en éléments finis.
J’ai fait ma thèse de 2017 à 2021 au sein d’une entreprise de sièges d’automobiles. L’objectif était de proposer des lois de comportement pour la mousse des sièges, de recaler un modèle de mannequin pour que sa réponse soit représentative de celle d’un corps humain, et de proposer une méthode pour prédire la réponse du système couplé occupant/siège à partir de ces deux sous-systèmes pris séparéments.
Explique-nous ton métier en quelques mots
Depuis octobre 2021, je suis ingénieur pour Capgemini Engineering à Toulouse. Vous connaissez sûrement Capgemini en tant que boîte de presta, mais depuis la pandémie, ils ont fortement misé sur la recherche interne pour développer leurs compétences et obtenir des contrats chez d’autres clients que l’aéronautique (qui était dans le mal à l’époque). J’interviens donc sur ces projets de recherche interne et non sur des projets clients.
Je travaille sur la thématique de la détection de défauts à partir des mesures vibratoires. L’objectif est de pouvoir, à partir d’un indicateur à choisir (fréquences propres, FRF, autre chose ?), qualifier un défaut (dire s’il existe, où il est, quelle est sa sévérité). C’est à la croisée de la méca et de la science des données puisque j’utilise beaucoup l’apprentissage supervisé. Je suis principalement seul, mais il m’arrive d’encadrer des ingénieur.es et des stagiaires qui viennent contribuer au projet.
Pensais-tu en arriver là en sortant de l’école ?
Pas vraiment, mais il faut dire que mes envies ont beaucoup changé au fil des années ! À l’ENSIM, je me voyais faire un début de carrière aux USA dans l’acoustique des salles, me voilà maintenant à faire de la recherche interne en méca à Toulouse ! Comme quoi, rien n’est vraiment définitif !
Le choix du stage de fin d’études est-il déterminant pour la suite de sa carrière ?
Mon cas prouve que non ! Avec le recul, je pense que dans certains cas c’est un facilitateur pour l’étape suivante (je pense aux personnes qui font un stage de recherche et qui poursuivent en thèse), mais ça ne veut en aucun cas dire que tout est scellé pour autant !
Qu’est-ce que ton métier actuel t’apporte au quotidien ?
Je dirais qu’il m’apporte une certaine liberté d’action. En tant que responsable d’une des thématiques du projet de recherche, c’est à moi de choisir sur quelles structures on va travailler, quelles méthodes on va implémenter, quels outils on va utiliser, etc. J’y trouve aussi une ambiance de travail cool et une flexibilité appréciable concernant le télétravail. Ça m’apporte aussi des premières expériences d’encadrement, ce qui est toujours bon à prendre ! Et enfin, ça apporte un super food truck thaï le jeudi, les autre spheros de Cap savent de quoi je parle !
Quelles sont les contraintes de ton métier ? Comment équilibrer vie pro/vie perso ?
À Capgemini, les projets recherche sont financés par le crédit impôt recherche que l’entreprise perçoit en recrutant des jeunes docteur.es. La contrepartie de ça est qu’il faut justifier le travail de recherche, ce qui implique de rédiger des documents à rallonge et des slides à n’en plus finir pour montrer qu’on fait effectivement de la recherche. C’est très utile pour structurer son travail, mais c’est parfois très lourd ! Concernant l’équilibre pro/perso, nous avons un quota d’heures à ne pas dépasser, donc de fait ce n’est pas un problème !
As-tu un objectif pour les années à venir ? Comment penses-tu évoluer ?
J’aimerais beaucoup travailler sur le développement d’outils. Je pense qu’en ingénierie, il y a le travail « visible », c’est-à-dire le résultat d’une simulation, l’analyse qu’on en fait et la décision qu’on prend, mais il y a aussi tout le travail invisible d’automatiser des post-traitements, interfacer des logiciels entre eux, stocker les résultats de manière structurée, etc. J’y ai touché dans toutes mes expériences et c’est toujours quelque chose qui m’a plu mais que j’avais du mal à assumer car, après tout, j’ai pas fait Info ! Mais avec le temps, j’apprends à assumer ça et je commence à me positionner à chaque fois qu’il y a des projet de ce type !
Comment les étudiants actuels peuvent se préparer à la vie professionnelle ?
Je pense que les projets, les stages et les parrainages aident beaucoup durant les années d’école, ça permet de tester des choses sur des périodes courtes, et donc vérifier si ça nous plait, etc. Discuter avec des personnes en poste aide beaucoup aussi je pense. De manière générale, je pense que se confronter tôt à la réalité d’un job qu’on aimerait faire nous permet de vite être fixé !
Un message pour les futurs anciens de l’école ?
Pour les personnes qui poursuivront en vibrations, si vous voulez le next level après le cours de Jean-Claude Pascal, je vous recommande fortement « Dynamique des Structures Industrielles » d’Alain Girard et Nicolas Roy ! Personnellement, ça a été une révélation en fin de thèse, j’aurais vraiment aimé l’avoir découvert plus tôt !
Et pour les personnes qui poursuivront en thèse, assurez-vous de bien vous entendre avec votre directeur.ice de thèse ! Dans ma promo, on est beaucoup à avoir poursuivi en thèse, et on a presque tou.tes des souvenirs de situations difficiles, et pas à cause de la science. Je pense que bien s’entendre avec ses encadrant.es est un bon garde-fou pour que ça se passe bien.